mercredi 30 août 2017

Pèlerinage de Rocamadour


Journée de Grâce et de fête : le pèlerinage de la St Louis 

du 26 août 2017 à Rocamadour

     
     Au départ de Gramat, entre 9h et 10h, c’est l’effervescence, au couvent des religieuses du Calvaire. On se retrouve avec joie, comme chaque année. Les voitures arrivent en se suivant,  et des pèlerins enthousiastes, et de tous âges, en jaillissent aussitôt pour aller à la rencontre des amis, pour s’inscrire et récupérer les précieux carnets de chants, et déjà pour repérer les bannières qui précèderont les «chapitres» derrière lesquels nous défileront. Un peu avant 10 heures, nous sommes tous invités à rejoindre la chapelle, pour un temps de prière, et pour être informés des détails de la journée. Mais nous y allons surtout pour recevoir la bénédiction qui est le préalable indispensable à tout pèlerinage. Nous formons nos  chapitres  et partons d’un pas décidé derrière nos bannières, accompagnés de nos chers prêtres, de l’ICRSP, qui nous encouragent dans nos chants et nos prières. Dès le départ, nous pouvons remercier Dieu pour cette belle journée ensoleillée, pleine de la promesse d’une rencontre privilégiée avec Dieu, avec la Vierge Marie, et avec nos compagnons de marche.
     Un bon espace sépare les différents chapitres, afin d’éviter les mélanges des chants et des prières, mais surtout pour permettre aux prêtres, qui se trouvent entre les chapitres,  de recevoir en confession ceux qui le désireraient. Le soleil commence à taper sur nos têtes, mais nos « anges gardiens en 4x4 » nous distribuent avec générosité des bouteilles d’eau qui nous aident à combattre la chaleur.
     A Rignac, charmant petit village du Lot, nous arrivons vers midi, et y faisons étape pour une pause salutaire de l’âme et du corps. D’abord, bien sûr, à l’église du village pour une prière d’action de grâce : dans la joie, comme dans la peine, il faut remercier Dieu. Ensuite c’est la pause «casse-croûte» pour reprendre des forces en vue du chemin à parcourir.



     Départ un peu avant 14 heures, pour la seconde partie du parcours. On forme à nouveau nos chapitres, derrière nos bannières, vers notre but : rencontrer la Vierge Marie en son sanctuaire de Rocamadour. Beaucoup nous y ont précédés depuis le moyen-âge, et tout en priant et en chantant, nous pensons à l’immense foule des humbles qui ont foulé ce sentier où nous marchons, nous pensons aux  Saints (St Dominique, St Bernard, St Antoine de Padoue, et tant d’autres) qui sont allé rendre hommage à Notre-Dame de Rocamadour, et aux « têtes couronnées » qui sont allés se prosterner aux pieds de Marie-Reine du Ciel (le roi anglais Henri II – époux d’Aliénor d’Aquitaine – notre bon roi St Louis, et sa mère Blanche de Castille, entre autres). Le soleil tape de plus en plus, et nous faisons quelques petits arrêts à l’ombre pour ménager nos forces. C’est vers 15 heures et demie, que nous  atteignons l’Hospitalet, cet « antichambre » du sanctuaire, où au moyen-âge l’on soignait les pauvres pèlerins (d’où son nom). Nous y faisons une pause, et recevons nos dernières consignes. Ragaillardis, nos descendons la voie sacrée vers le sanctuaire, en chantant d’une forte voix les louanges de Dieu. Nous provoquons, comme chaque année,  la surprise des nombreux touristes qui visitent Rocamadour : on nous prend même en photos, comme si les pèlerins étaient devenus, en notre époque quelque peu « déchristianisée » une attraction touristique. Si notre manifestation de foi pouvait rappeler aux touristes que les racines chrétiennes de notre pays portent encore quelques beaux rameaux, ce serait déjà un point positif dans un environnement général très « laïcisé ».
     Nous traversons la vieille cité, puis nous montons lentement (et péniblement)  mais avec la joie au cœur, et l’ardeur de ceux qui « entrevoient le paradis », les quelques  220 marches qui nous mènent à la Basilique St Sauveur, où nous arrivons vers 14 heures.
     La Messe Pontificale solennelle qui y est célébrée par Mgr François Bacqué, nonce Apostolique, nous fait oublier toutes nos fatigues. Nous sommes transportés par la beauté de la liturgie. Cette beauté, cette splendeur, est parfois mal comprise. Bien sûr que toutes les Messes sont en elles-mêmes extraordinaires, de par le miracle de Dieu descendant sur les autels et se sacrifiant pour nous sauver, mais il est bon, chaque fois que  les circonstances le permettent, de célébrer avec une grande solennité la Gloire de Dieu, avec les plus beaux ornements, avec de magnifiques vêtements liturgiques, avec la musique des grandes orgues et les chants des grandes chorales. Oui il est bon de remercier Dieu, quand nous le pouvons, avec ce que nous avons de plus beau à Lui offrir : c’est le sens de ces solennités, qui ne sont pas un étalement de luxe, mais la manifestation de notre amour le plus fort, le plus sincère. Offririez-vous à la personne qui vous est la plus chère un bouquet rabougri ?
     Cette belle journée se termine, comme chaque année, par le retour en autobus vers Gramat, où chacun récupère son véhicule, et d’où chacun s’en retourne chez soi,  assuré de l’Amour infini de Dieu, réconfortés par la tendresse de la Vierge Marie, notre Mère du Ciel, et pleins de merveilleux souvenirs.

     Merci à tous ceux qui ont organisé notre pèlerinage, à ceux qui nous ont accompagnés dans ce « bout de chemin » vers Notre-Dame de Rocamadour, et vers son Divin fils Jésus-Christ.
Christophe ODDOUX

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